Thomas et moi sommes descendus dans la Drôme le mercredi 1er juin, pour gravir « La voie des parisiens », une voie majeure en terrain d’aventure, dite classique parmi les classiques et qui fête ses 50 ans cette année.

Le topo donnait : TD Sup, 5c obligatoire, 250 m.
Ouverture : Par le bas les 1er et 2 juillet 1961 par Lucien Berardini, Maurice Gicquel, Robert Paragot et Émile Troskiar.
Equipement : EP (équipement d’époque) Pitons. Si besoin, la pose de coinçeur est facile. (C’est là que nous aurions dû lire entre les lignes et nous méfier !)

L1 : Gravir le dièdre, se décaler un peu à gauche pour atteindre une dalle à silex que l’on remonte. Ne pas s’arrêter au relais facultatif mais continuer jusqu’au sommet de la large écaille. (50m, 5b)

Nous partons en retard de notre camp de base, 40 minutes de voiture, une bonne marche d’approche d’1 heure et 1/4  sur un sentier en lacets super raide (j’ai souffert et Thomas était bien tranquille !), la falaise est là, enfin, il est déjà 11h00 !
On suit la vire, l’ambiance est déjà bien présente, on arrive au départ, le premier point est visible du bas. Le plafond est très bas on ne distingue que partiellement la paroi.

Thomas pensif !

Je pars, je trouve le deuxième point 3/4 mètres au-dessus du premier et j’avance, je ne vois rien…, puis j’arrive à un relais facultatif, à 20 mètres, annoncé dans le topo, que je clip, ensuite je monte (la longueur est en 5b) jusqu’au relais 20 mètres plus loin ! Thomas me rejoint et nous nous regardons avec un drôle d’air, non nous n’avons pas raté de points !

N’ayant jamais ni l’un ni l’autre posé de coinçeurs,le rocher étant bien délité, et l’horaire bien tardif, nous décidons d’un rappel salvateur pour un retour sur la vire pour trouver une autre voie.

Nous choisissons Devoirs de Vacances, une voie de 3 longueurs 6b+/6a/5c équipée avec des plaquettes coeur. Malheureusement là aussi, nous butons sérieusement dans la première longueur, qui même si les plaquettes sont plus rassurantes que les pitons de la voie des parisiens, constitue un sérieux challenge, finalement ça passera dans le 6b+ avec plusieurs grosses frayeurs, un vol de 8 à 10 metres n’étant pas dans ma liste de plaisirs en escalade. La longueur en 6a étant dans un rocher bien mouvant, et les morceaux de cailloux qui nous sont restés entre les mains ne nous ont pas incités à engagé suffisamment pour la sortir, et hop un autre rappel.

Pour finir la pluie s’est invitée vers 17h30 et nous avons quitté ce beau massif. A refaire avec un expert en pose de protections !